ZEN ou anxieuse
Sep 30, 2024De l'adrénaline à la zénitude : mon cheminement vers la pleine conscience
Pour ceux qui me connaissent bien, ils savent que la zénitude est pour moi un objectif en constante évolution. Pourtant, si vous m'aviez rencontrée il y a quelques années, vous auriez vu une jeune femme avide d'action, prête à plonger tête première dans les situations les plus intenses et exigeantes de ma carrière d’infirmière.
Mon amour pour l’action
Ma carrière a débuté en tant que préposée aux bénéficiaires, un rôle que j’ai occupé pendant mes études en soins infirmiers. Dès mes premiers jours en centre d’hébergement pour personnes âgées (CHSLD), j'ai réalisé que ce n'était pas le cadre qui me convenait. Rapidement, je me suis dirigée vers un environnement plus stimulant pour moi : l'urgence.
À l’hôpital, j’étais immergée dans des situations de vie ou de mort, accueillant les ambulanciers dans la salle de trauma, prête à intervenir lors des arrêts cardiorespiratoires. C'était une expérience formatrice qui, en parallèle de mes études, me préparait à la réalité du métier d’infirmière. L’adrénaline, cette sensation d’être au cœur de l’action, m’a séduite et je n’en avais jamais assez.
À peine diplômée, j'ai décroché un poste de CEPI (candidat à l’exercice de la profession infirmière) en soins critiques, un environnement à la fois exaltant et exigeant. Ce fut une période formatrice, mais difficile. J’ai dû apprendre rapidement et souvent de manière brute, confrontée à des exigences professionnelles élevées. Toutefois, cette expérience m’a permis de trouver ma place et d’affiner mes compétences. Je suis devenue extrêmement rigoureuse et perfectionniste, des traits caractéristiques du métier, mais aussi le reflet d’une déformation professionnelle.
La soif d’adrénaline : un moteur puissant
Ma soif pour l'adrénaline ne s’est pas arrêtée là. J'ai ensuite accompagné des patients lors de transferts hospitaliers, en ambulance, et bien sûr, l’urgence a trouvé sa place sur mon CV. C’était une carrière en pleine effervescence, riche en défis et en situations critiques.
Puis, un jour, tout a changé : je suis tombée enceinte.
La naissance de mon premier enfant fût la plus belle chose qui me soit arrivée. À peine 5 mois après mon premier enfant, j’étais déjà enceinte de mon deuxième. Avec deux jeunes enfants, j’ai décidé de me tourner vers un poste en CLSC ou en clinique, cherchant un environnement moins stressant et plus adapté à ma nouvelle réalité familiale.
L'épuisement professionnel : un tournant inattendu
À ce moment-là, j’avais tout ce dont j'avais toujours rêvé : une famille magnifique, un poste en groupe de médecine familiale (GMF), une petite famille, un mari aimant, une belle maison. Mais c’est là, à mon apogée, que j’ai frappé le mur du burn-out. Je n’ai rien vu venir. Pourtant, j'avais su être résistante au stress...
Cet épuisement m’a forcée à ralentir et à réfléchir. J’ai découvert la pleine conscience, un outil puissant qui m’a permis de retrouver un équilibre intérieur. En pratiquant régulièrement, j’ai appris à reconnaître mes limites, à écouter mon corps et mon esprit, et à prendre soin de moi.
La pleine conscience : un mode de vie
Ce burn-out m'a appris beaucoup sur moi-même et sur mes besoins. Je ne sais pas si c’est l’arrivée de mes enfants, de les avoir eu si rapproché, la peur de perdre ma mère à deux reprises, le changement d’environnement professionnel ou encore l'absence parfois pendant 2-3 jours de mon mari pompier, me laissant seule à la maison pour tout faire, et sa soif d’adrénaline à lui aussi, qui m’a poussée à pratiquer plus de sports extrêmes. Ce qui est certain, c’est que je suis devenue plus sensible, plus anxieuse, et que la pleine conscience est devenue une nécessité pour mon bien-être.
Aujourd’hui, la pleine conscience n’est plus seulement une technique, mais un mode de vie. Dès que je ressens les signes physiques ou émotionnels d’un déséquilibre, je prends le temps de me recentrer, de m’écouter. Cela passe par des moments de solitude, de connexion avec la nature, de méditation et de silence.
Partager pour mieux soigner
Je ressens maintenant un profond désir de partager ces enseignements. Ma mission est d’aider d’autres professionnels à trouver un équilibre dans leur travail, à donner un sens à leur pratique et à retrouver leur propre bonheur afin d'être le capitaine de leur vie. Loin de la perfection, je suis en évolution constante, mais chaque jour, je m’efforce de devenir une meilleure version de moi-même.
En apprenant à cultiver la pleine conscience, je crois que nous pouvons non seulement mieux soigner les autres, mais surtout mieux se soigner nous-mêmes. Pour moi, c’est la clé pour être heureuse, épanouie et accomplie dans ma carrière d’infirmière, mais aussi dans ma vie personnelle.
Ainsi, ce chemin m’a permis de trouver un nouveau souffle. Je poursuis chaque jour mon développement personnel, avec l’espoir d’inspirer d’autres à faire de même. La zénitude, loin d’être une destination fixe, est un objectif en processus, un état d’esprit à cultiver, un pas à la fois.
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